• Quand le capitaine François Fillon veut faire sombrer la France avec lui

    La conférence de presse de François Fillon ce mercredi, a été une mise en scène catastrophique de sa déchéance. Son meeting ce jeudi... de la même teneur. Deux moments clés pour cette présidentielle, symboliques d'une campagne présidentielle caractérisée par une grande pauvreté politique.

     

    François Fillon a d'abord insinué un complot généralisé venant d'un système "médiatico-judiciaire." Outre le fait qu'il utilise ces mêmes médias pour "feuilletonner" sa triste campagne, François Fillon pense qu'il a tout intérêt à se poser comme la victime d'un système. Il faut dire que les renoncements idéologiques - entre ses propos de campagne lors de la primaire de la droite et ses discours de candidat "officiel" à la présidentielle - l’embarrassent. Sa stratégie est devenue extrêmement simpliste : Les idées ? en faire fi. Désormais, l'équipe Fillon utilise l'élément de langage de la "résistance". Une "résistance" contre un système sans visage mais tellement "anti-Fillon"... C'est ainsi demander aux Français de faire de l'élection présidentielle, un choix entre un acte de "résistance", en lui accordant l'immunité présidentielle, ou le choix de l'extrême droite et du populisme (sous-entendu Macron et Mélenchon - car oui, chez les "supporters" Fillon, on croit dur comme fer que Macron et Mélenchon ont les mêmes objectifs politiques). Réduire le débat à du vide, voici donc la tactique de François Fillon. D'ailleurs, il use d'un autre élément de langage : se proclamer "anti-système". Assez cocasse, quand on pense que, légal ou pas, F. Fillon a tant abusé dudit système pour avoir employé - en tant qu'élu de la République - à outrance, des membres de sa famille ou, en tant que ministre, s'être fait payer des voyages, aux frais du contribuable, entre Paris et son château dans la Sarthe...

    Finalement, quand F. Fillon appelle à manifester dans la rue, ce dimanche 5 mars, il personnifie davantage la campagne. Un appel à protester contre le système judiciaire et médiatique, soutenu par "La Manif pour Tous"... Là encore, les idées sont oubliées... L'objectif est clair : forcer son camp à le soutenir malgré l'immoralité de ce pour quoi il est accusé. Une tentative qui se solde, pour l'instant, par une déchirure au sein de son parti.  En outre, cet appel contre l'institution judiciaire, une institution républicaine, instaure un climat quasi insurrectionnel. Il appelle les Français à se déchirer, et cela pour assouvir ses propres intérêts personnels. Alors même qu'un candidat à la présidentielle devrait s'attarder à rechercher l'intérêt général et national... Volonté mégalomaniaque d'un candidat à bout de souffle... et sans idées.

     Maître Jonas

     


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