• Après l'échec des européennes, La France insoumise doit faire une introspection courageuse. Changeant progressivement de ligne politique depuis 2018, le mouvement a cherché à phagocyter le Parti socialiste et les autres partis de gauche, pour devenir... le PS des années 80. Erreur. Les électeurs de 2017 ne se reconnaissent pas dans cette stratégie. La France insoumise doit ainsi retrouver son essence, quitte à entrer en rupture avec la ligne "identitaire d'extrême gauche", dénoncée par l'ex-porte-parole du mouvement, Raquel Garrido.

     

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  • Deuxième contribution présentée lors du congrès du MRC le 1er et 2 décembre 2018, en soutien de la motion 2, signée par Christian Hutin (député MRC du Nord) et Claude Nicolet.

     

    Le MRC doit être une boussole pour l'Europe

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  • Contribution présentée lors du congrès du MRC le 1er et 2 décembre 2018, en soutien de la motion 2, signée par Christian Hutin (député MRC du Nord) et Claude Nicolet.

     

    Laïcité, question sociale, communautarisation, le MRC doit se séparer de la "gauche sociétale"

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    Plusieurs représentants de partis ou mouvements politiques - républicains de gauche, gaullistes ou "souverainistes" - se rencontreront le 26 mars à 19h à Bourg-la-Reine pour répondre à la question aussi simple que complexe : "Quelle force républicaine peut-on envisager demain pour une France souveraine ?". Débat intellectuel en perspective. Les citoyens peuvent assister gratuitement à ce moment politique inédit.

     

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  • L'onde de choc du 6 décembre 2015, puis le probable séisme (magnitude 6) du 13 décembre, ne fait pas sourciller le Parti Socialiste. Au pouvoir depuis 2012, prônant l'alternance de la droite sarkozyste, le Parti Socialiste n'a toujours pas tiré les leçons de ses échecs. Peu importe, il reste le parti majoritaire et son statut de monopole à gauche assure une sécurité provisoire pour ses élites. Les Français sont déboussolés et le Parti socialiste se "désocialise."

    regionales
     

    "Tout va bien Madame la marquise"

    L'heure n'est pas à l'autocritique. Après les résultats du 1er tour des élections régionales, les leaders PS critiquent la droite, critiquent le discours FN, critiquent les abstentionnistes, critiquent les autres forces de gauche (las de la politique gouvernementale), critiquent tout le monde... Sauf lui-même. A croire que le PS, n'a aucune responsabilité, par exemple, dans la montée du chômage et donc, des votes. 

    Pourtant, l'histoire joue contre le PS : fait inédit, il risque non seulement de ne gagner que deux régions (sur 13 en métropole) mais il est parvenu, aussi, sous son quinquennat, à faire grimper un FN, qui pourrait obtenir, au minimum, deux régions.

    Tout est dans le paraître

    Les analystes pouvaient donc prévoir un Parti Socialiste en phase de combat, de résistance face à la montée de l'extrême droite. Et bien non... Face à l'adversité, le PS choisit le renoncement. Une décision prise, à Paris, contre l'avis d'une partie des acteurs locaux. Dans trois régions, le PS appelle au désistement de ses listes. Trop distancé pour espérer battre le FN ou même les ex-UMP, au second tour, le PS décide de jouer la carte du "front républicain." Courageux ? Prise de conscience républicaine pour combattre le FN ? En fait, cette tactique tient plus de la lâcheté que d'un certain courage. D'ailleurs, des comités et militants socialistes de province n'ont pas hésité à fustiger la position du secrétariat national et de son chef de file J-C. Cambadélis (voir à ce sujet, par exemple, les tweet du PS Nice-Ouest).

    Les instances nationales espèrent faire passer le PS pour le cheval blanc républicain, en défendant les listes de son parti concurrent historique, la droite libérale, pour combattre le FN. Tentative vaine... En effet, l'écart étant, non seulement, trop conséquent avec le FN à l'issue du 1er tour (plus de 15 points d'avance dans le Nord-Pas-deCalais Picardie, et plus de 16 points en PACA), mais il est aussi ridicule de prévoir une victoire finale par un calcul arithmétique. En effet, les différentes élections ont déjà montré que les listes, se désistant, ne peuvent provoquer un engouement total de ses électeurs vers la liste fusionnée ou soutenue. Au contraire, cette tactique ne fait que renforcer l'argument numéro 1 du FN : le système UMPS (ou LRPS, de l'acronyme des deux deux principaux partis modérés). Celui du blanc bonnet, bonnet blanc. Et comment ne pas comprendre ces électeurs, qui se tournent vers le FN, du fait d'un ras-le-bol généralisé, de promesses non tenues, quel que soit le parti modéré au pouvoir.

    Le PS discrédite ses propres forces

    Egalement, le discours du Premier Ministre, Manuel Valls, le lundi 7 décembre, sur le plateau de TF1, tient de la faute politique. Le chef du gouvernement demandait explicitement, tout comme le secrétaire général du PS, le retrait de la liste PS dans la région Alsace - Champagne-Ardenne - Lorraine, menée par J-P. Masseret. Ce dernier, refusant le diktat de la rue Solférino, souhaitait maintenir sa liste (malgré son retard de 20 point sur la liste FN de Florian Philippot). Inacceptable pour la direction du PS qui considère toute décision, prise à Paris, comme imposée et non discutable. Manuel Valls a, donc, publiquement, et ce, malgré le maintien de Masseret, appelé à voter pour la liste des ex-ump, "Les Républicains", conduite par Philippe Richert. Une position qui brouille, encore et toujours la ligne du PS. Le système "UMPS" dénoncé par le FN n'est que confirmé par cette ligne directrice.

     Ne pas aller au combat est aussi une solution simple. En cas de victoire de la droite modérée sur l'extrême, le PS s'attribuera la victoire morale. En cas de défaite, le PS fustigera la campagne de l'opposant "Républicain." 

    Enfin, comment le PS considère-t-il ses alliés ? Avec le plus profond mépris. Le petit mouvement du MRC s'est retrouvé piéger (une nouvelle fois), un peu naïvement. Des accords conclus sur les listes, avant le premier tour, devait assurer la position de leurs membres, quoi qui'il arrive, selon le résultat électoral. Par exemple, en Ile-de-France, les positions du MRC ont été rétrogadées, entre les deux tours,  au profit des écologistes et des communistes (qui avaient conduit leur propre liste au 1er tour). Sans être candide, ces manigances étaient prévisibles, et ce, bien avant le 1er tour. Déjà en 2010, le Parti Socialiste avait fait le même coup. Et personne ne pouvait penser que Claude Bartolone, en Ile de France, pouvait l'emporter au 1er tour avec la majorité absolue. Dans tous les autres cas réfléchis, cela induisait forcément une fusion et une négociation avec les écologistes et les communistes... Au détriment du MRC.

    Toutes ces manoeuvres ne font que précipiter l'implosion du PS. Comment l'aile gauche du PS, mais aussi les socialistes de convictions - des autres courants - peuvent se reconnaître dans ces entreprises couardes ? Désormais, qui pour relever la gauche de ce marasme ?

    Jonas

     

     

     


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