• Manifesto : "Défendre l’Europe des nations"

    A plus d'un an de l'élection présidentielle de 2017, Jonas propose de devancer les thèmes de campagne. Proposition de quelques orientations brèves et synthétiques pour l'éclosion d'idées nouvelles. Aujourd'hui, samedi 30 janvier 2016 : "Défendre l’Europe des nations."

     

    juncker
     

    Depuis près de trente ans, des courants chevènementistes, républicains et gaullistes se sont efforcés d'avertir les dirigeants de l’orientation dangereuse de l’Union Européenne, de la création d’une monnaie unique. L’Europe actuelle est un leurre, une impasse, qui condamne les nations à se dissoudre dans une utopie libérale. En ce début d'année 2016, le constat est pratiquement unanime au sein de l'ensemble de la classe politique française : l’Union Européenne est une union technocratique, soumise à la puissance des lobbies où seuls les intérêts privés comptent. L'idée fédérale voit là ses failles. Qui peut aujourd'hui dire, avec force, que Schengen, l'Euro et la diplomatie unique de l'UE ne sont pas des échecs ?  (- L'Allemagne a décidé, en 2015, de remettre provisoirement des frontières, cela remettant en cause l'idée même de l'espace Schengen.  - Si la France avait suivi la position de l'UE, au début des années 2000, elle aurait été embarquée et embourbée en Irak après sa lutte contre le régime de Saddam Hussein. - Les problèmes économiques grecs, chypriotes, espagnols, portugais ne sont pas simplement dus à la "passivité" de leur peuple mais à un problème structurel dont l'Euro est partie prenante.)   Les peuples ne peuvent se retrouver dans ce système où les inégalités s’accroissent logiquement. Attachés à la souveraineté de chaque peuple, pouvons-nous concevoir une Europe qui se fait contre leur intérêt ? L’Europe qui marche, c’est celle des coopérations entre chaque nation, celle des projets ambitieux, celle d’Ariane, d’Airbus. L’Europe qui marche, c’est celle d’un projet entre plusieurs pays, à géométrie variable, ne forçant aucun autre à s’impliquer dans une ambition qui ne le concernerait pas. L'Europe qui marche c'est celle qui considère la nation comme le cadre de la démocratie. Enfin, l'Europe qui marche c'est celle qui revoit sa copie sur l'obscurité démocratique de ses instances telles que la commission européenne et la Banque Centrale Européenne. 

    L'Union Européenne a été placée sur une voie qui n'est pas la bonne. Il n'y a pas de honte à revoir la trajectoire. Le courage et la lucidité, c'est de revenir sur la bifurcation pour prendre, enfin, la bonne bretelle. Ne pas poursuivre la route qui mène les pays et les nations dans le mur. Cette vision n'est pas rétrograde, elle est, au contraire, celle du bon sens. Pourquoi, par exemple, ne pas transformer la monnaie unique en monnaie commune où chaque pays pourra avoir des marges de manœuvres selon les spécificités de son économie ? Une idée qui germe... La marche vers la réindustrialisation sera alors possible. 


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