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Voilà un blog qui se veut polémiste, politique, didactique et... sans démagogie. Rien que ça, allez-vous me dire ?Peut-être mais l'utopie sert la pensée.

Emeutes de février 2017 : ce que cela nous révèle

Emeutes de février 2017 : ce que cela nous révèle

 

Il y a 12 ans déjà... 12 ans qui nous séparent de 2005 et les actuelles émeutes dans des banlieues - ou plutôt "dans des quartiers populaires" comme il est, apparemment, préférable de dire. 

12 ans où la police de proximité manque toujours aussi cruellement. La droite sarkozyste (2007-2012) se disait la représentante de l'autorité... Pourtant, N. Sarkozy, lui-même, avait supprimé la police de proximité (lorsqu'il a été ministre de l'intérieur) et réduisit les effectifs des forces de l'ordre lors de sa présidence... La police de proximité n'est évidemment pas la solution à tout. Néanmoins, elle permettait d'éteindre les foyers de tension et de lier l'autorité de l'Etat avec les banlieues les plus sensibles.

Les violences de 2017 démontrent malheureusement l'échec de toutes les politique de la ville. A cet égard, la sélection des dossiers HLM fait partie des responsabilités des pouvoirs publics. En voulant réduire les inégalités, en offrant des loyers réduits à certaines populations sélectionnées, les décideurs publics ont aggravé le phénomène de "ghettoïsation". Conséquence : un regroupement des populations "socialement" en difficulté et, potentiellement, les moins intégrées. Parfois, la décision des dossiers s'est faite dans un but électoraliste. En offrant des loyers faibles à des communautés ou des citoyens, dans des régions où le logement est une préoccupation absolue, les décideurs attendaient d'eux un retour électoral... On peut donc se résoudre à cette simplicité : les politiques de la ville, depuis près de trente ans, n'ont visé qu'à attirer un avantage électoraliste, sans s'interroger sur les nouvelles problématiques de ces décisions. Car, en regroupant des citoyens démunis, qui ressentent cet effet de ghetto, qui se sentent exclus de la société, on a créé des zones où s'entretiennent et s'attisent les discours anti-France.

Ces émeutes révèlent l'échec de la communautarisation de zones, laissées à l'abandon. On a mis sous le tapis les problèmes de ces banlieues, en répondant par du moins d'Etat (écoles abandonnées, polices de proximité exsangues - voir ci-dessus, etc.) et en accordant plus d'autonomie à des acteurs officieux (les grands frères, notamment, dans l'éducation et l'autorité des jeunes au détriment des familles). Gauche et droite sont responsables. Quant au FN, son désir de répondre par le "tout-répressif" n'est pas crédible. Notre République ne répond plus à son exigence, celle d'être présente partout pour répondre aux difficultés et aux besoins de ses citoyens.

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