• Réforme de la SNCF : si les Français savaient qu'ils allaient payer pour les profits de quelques entreprises

    Les amis, dites-moi, sur le sujet de la SNCF et sa mise en concurrence, si je me trompe mais :


    - On est d'accord, tous les "experts" pro-Macron ou pro-Privé estiment que l'entreprise SNCF a une santé financière mauvaise avec sa dette de plusieurs dizaines de milliards et, qu'à ce titre, il faut privatiser la SNCF.

    - On est bien d'accord que cette dette est due, pour faire bref, à des investissements d'Etat pour lancer des projets (parfois farfelus mais ce n'est pas le débat) et entretenir les rails, voies et infrastructures. On est d'accord : tous les "experts" même macroniens commencent à confesser que le statut des cheminots n'y est pour rien dans cette dette qui fleurie (pour preuve, ils sont plus productifs par rapport à la plupart des pays dont... l'Allemagne).

     

    Réforme de la SNCF : si les Français savaient qu'ils allaient payer pour les profits de quelques entreprises

     

    - On est bien d'accord que tout ce réseau ne sera pas mis en concurrence et, donc, le Français paiera toujours l'addition des infrastructures même après la privatisation de la SNCF, puisque la privatisation ne concerne que l'exploitation des lignes (c'est à dire les trains mis dessus).

    - En effet, on est bien d'accord que seule "SNCF mobilités", c'est à dire la structure qui est en charge de placer des trains de voyageurs, sera mise en concurrence. Or, on est bien d'accord, "SNCF mobilités" fait des bénéfices.

    - Ainsi, on est bien d'accord que la libéralisation de la SNCF vise toujours à faire payer le contribuable français pour que les rails et les infrastructures soient entretenus. En l'occurrence, la concurrence c'est permettre à des entreprises privées de bénéficier de rails et d'infrastructures, payés par les Français.

    - Enfin, on est d'accord que le secteur privé n'aura pas la même logique que celle de la "SNCF mobilités". A l'origine, cette dernière n'est pas tenue par la logique de rentabilité (même si elle fait des bénéfices - et c'est tant mieux) mais par la logique de permettre à plus de personnes possibles de voyager avec un billet "moins" cher puisque les prix sont régulés, contrairement à une entreprise privée. De fait, l'entreprise privée est tenue par la logique de rentabilité (et c'est logique), ce qui change la donne pour le voyageur (la qualité sera secondaire, le prix sera maximisé par l'entreprise privée).

     

    Le raisonnement est assez simple mais tellement difficile à justifier pour le gouvernement. Je crois que le pékin moyen soutiendrait à 90% la grève s'il avait connaissance de cela par sphère médiatique...

     


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