• Manifesto N°2 : "Politique étrangère : la France, une voix qui compte"

    A plus d'un an de l'élection présidentielle de 2017, Jonas propose de devancer les thèmes de campagne. Proposition de quelques orientations brèves et synthétiques pour l'éclosion d'idées nouvelles. Aujourd'hui, vendredi 26 février : "Pour une politique étrangère dynamique."

    Manifesto N°2 : Une politique étrangère dynamique. La France est une voix qui compte

                   

    La France doit nouer et/ou renouer des liens avec les pays francophones. En délaissant notre diplomatie, nous avons abandonné certaines zones, exploitées aujourd’hui par d’autres pays. Par exemple, la Chine a eu un objectif structurel en s’impliquant en Afrique, au début des années 2000. Elle a eu et a raison. Nous nous devons de coopérer davantage avec des pays où la francophonie est forte, où les futurs marchés sont potentiellement en train de se développer. Cela demande des moyens financiers conséquents et aucune peur de l’investissement. Une réserve pour quel but ? Etre un bon élève aux yeux de l’Allemagne et de la commission européenne, dans la gestion rigoureuse de son budget ? La France doit retrouver sa place dans la géopolitique. Sans investissements, la France, comme toute entreprise, perdra encore et toujours de son envergure. Nous devons nous engager dans des politiques de coopération en Afrique, en Asie ou en Europe de l'Est. Le manque de moyens a poussé la France dans la dépendance - et à la soumission - aux puissances étrangères tels que les Etats-Unis. C'est d'ailleurs une cause directe de la politique désastreuse de la France avec les pays arabes ou la Russie. Or, la "russophobie" ambiante, par exemple, est surtout due à une incompréhension générale de la situation géopolitique en Europe de l'Est, en Asie Mineure et au Moyen-Orient. Il ne s'agit pas de rendre "aimable" Vladimir Poutine, il s'agit de considérer la Russie comme une puissance, qui a des intérêts qu'elle entend aussi protéger, et, avec qui, la France peut entretenir des relations économiques et diplomatiques. Aujourd'hui, la France, par sa volonté d'atlantisme, considère la Russie comme un démon démocratique qu'il faut condamner, blâmer et boycotter. Dans le même temps, la France évite de rendre trop public (par honte et esprit de contradiction ?) ses liens étroits avec l'Arabie Saoudite - un proche allié des Etats-Unis - et, comme chacun sait, grande démocratie d'Asie.   

    Egalement, l'espace de la francophonie ne doit pas être abandonné. L'investissement dans les Instituts français, au sens large (qui représente aujourd'hui moins d' 1% du budget de l'Etat), pour la promotion de la langue, de la culture et de l'enseignement intellectuel français, a un effet vertueux : la France, par sa présence forte, pourra ainsi prévenir et se prémunir de certaines menaces naissantes. Il faut donner un nouveau souffle à la francophonie. Loin de cautionner certaines dictatures en Afrique, il s'agit, avant tout, pour la France, d'aider au développement des populations. Une France présente en Afrique, c'est ainsi une possibilité pour l'Etat de comprendre et réguler, sur le long terme, l'immigration.  Pour une diplomatie intelligente et influente, la France se doit d'être active dans son rayonnement culturel, intellectuel et économique.

     

     


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