• Voici une histoire de deux ministres bien maladroits et en quête de durcissement de la politique intérieure :
    Brice Hortefeux a menacé de retirer la nationalité française au mari d’une  femme verbalisée pour port de niqab au volant. Le ministre de l'Intérieur pense que cet homme "vivrait en situation de polygamie avec quatre femmes" et qu'il frauderait des allocations par le biais de cette situation.
     Lundi 26 avril 2010 :  Eric Besson, ministre de l'Immigration, a annoncé qu'il n'excluait pas non plus à une "évolution législative" pour déchoir le mari de la conductrice de sa nationalité française.
    Mais doit-on rappeler que l’adultère n’est plus un délit  pénal depuis 1975 ? Nul doute, tromper sa femme, ou tromper son mari est un acte moral critiquable. Et que la loi interdit qu’une personne se marie avec plusieurs partenaires. Mais alors la loi Besson-Hortefeux vise-t-elle les personnes qui trompent leur conjoint ou vise-t-elle les personnes qui pratiquent plusieurs mariages ? Qu’on soit clair, au fond, ces deux pratiques reviennent pratiquement au même, c’est-à-dire celui de pratiquer l’infidélité. Dans ce cas, si l’on devait condamner toutes les femmes et les hommes qui trompent l’acte solennel du mariage, nombreux sont les français qui deviendraient apatrides. Evidemment aucune loi n’existe pour retirer la nationalité française dans le cas d’adultère. Sauf s’il s’agissait d’un adultère qui trahirait la nation française au profit d’une autre puissance. Peut-être que si vous trompez Marianne et que vous êtes d’origine Iranienne, serez-vous déchu de votre nationalité ?
     Une chose est claire : avec ces propos très puritains, Brice Hortefeux et Eric Besson se doivent de ne pas faire de faux pas dans leur propre mariage… sous peine d’être destitués de leur nationalité.

    Jonas


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  • Le président Nicolas Sarbozy l’a annoncé : la burka (voile intégral) doit être interdite. Fadela Amara (secrétaire d'Etat à la Politique de la Ville), Xavier Bertrand (secrétaire général de l‘UMP), Brice Hortefeux (ministre de l‘intérieur) ou encore le premier ministre, François Fillon, sont tous d’accord sur ce principe et suivent la position de leur chef. Mieux encore, le sujet de la burka est tellement brûlant que François Fillon n’excluait pas la procédure d’urgence et passer en force une loi visant à interdire le port de la burka. Le Burka est donc si dangereuse dans notre société, au point de l’interdire dès cet été.
    Le président du Sénat, Gérard Larcher, et le président de l’assemblée nationale, Bernard Accoyer ont mis un peu le holà à tous ces effets d’annonce et appelé à une procédure législative sans précipitation. Calmons-nous et discutons.
    Et surtout réfléchissons à ce que nous sommes en train de faire. Le gouvernement a le sentiment louable que la burka dénigre la personnalité de la femme. La burka est le reflet d’un retour en arrière des avancées en faveur des femmes. Soit, mais réfléchissons encore. Sous ces paroles louables se cachent finalement un vide. Un vide philosophique et politique. En gros, ce que fait le gouvernement n’est autre que la réalisation d’amalgames entre islamisme, taliban, burka, soumission de la femme, possibles futures poseuses de bombes (couvertes par le voile donc indétectables par les forces de l‘ordre). Soyons sérieux.
    Une loi d’urgence contre le port d’un habit même d’
    un voile intégrale revient à revenir sur le concept de la liberté, un des piliers de notre république. Une loi interdisant le port de ce vêtement doit avoir pour justification  : une menace directe pour la population. Mais les anti-burka se rendent-il compte que ce voile peut être portée volontairement par ces femmes? Bien sûr que la burka me gêne lorsque je vois une femme la porter. Mais de quel droit me permettrai-je de juger cette femme et de quel droit me permettrai-je d’interdire son port ? Non.
    Il me semble que le principe de la liberté en France est bien de veiller à ce que la liberté des uns commence là où s’arrête celle des autres. En quoi une femme portant la burka gêne à ma liberté et à celle de son entourage ? Rien. Ce serait même remettre en cause la capacité de la femme à penser et à agir librement, ce qui revient donc à faire de l’anti-féminisme !
    Il ne fait aucun doute que, pour certaines d’entre elles, la burka est une contrainte imposée par leur mari. Je n’en doute pas. Mais que fait-on pour celles qui choisissent ce voile ? J’en suis sûr les femmes qui font cet acte volontaire ne sont pas toutes des talibanes.
    En interdisant la burka, on pourrait alors interdire demain les slips de bain parce que c’est manifestement une atteinte à la pudeur. Et si la burka est interdite parce qu’elle masque le visage de la femme : les écharpes et les cagoules n’ont plus qu’à bien se tenir. Pour une question religieuse ? Dans ce cas la soutane sera aussi sous le coup de la loi.
    Et qu’on ne me dise pas que les quelques 2 000 femmes (selon un rapport confidentiel du ministère de l'Intérieur sur l'islam que Le Figaro a retransmis le 09/09/2009) portant la burka menacent la sécurité intérieure ou menacent la liberté des uns !
    Non mais faire peur aux gens avec la nécessité absolue de faire une loi anti-burka pour deux mille femmes est peut-être plutôt le signe que le gouvernement tente de reprendre des électeurs à une extrême droite remise sur pied depuis les régionales 2010. Un gouvernement déjà en campagne pour 2012. C’est peut-être aussi pour éviter des sujets sensibles (de vrais sujets dont le gouvernement devrait s’inquiéter) comme… la dette de la France par exemple ? la crise en Grèce qui peut faire effet de domino sur toute l’Europe? le regain du chômage ?

    Jonas


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  • Voilà un blog qui se veut polémiste, politique, didactique et... sans démagogie. Rien que ça, allez-vous me dire ?

    Peut-être mais l'utopie sert la pensée.

    Qui est Jonas ? Jonas est un gaulliste républicain, plutôt de gauche pour ses valeurs républicaines et anti-libérales. Mais Jonas est avant tout un républicain convaincu qui regarde d'un oeil certes subjectif mais honnête les faits d'actualité. Jonas voit donc la politique au-dessus de tous les clivages politiques. Et si Jonas parle à la troisième personne, ce n'est pas par prétention ou par amour d'Alain Delon mais parce que chacun a un peu de Jonas en lui. Un esprit un peu rebelle et résistant. Celui qui pousse quelques coups de gueule à table lorsqu'il voit des injustices à la télévision. Jonas c'est ce personnage biblique aussi qui n'a pas forcément eu beaucoup de chance, qui a eu un peu la guigne au cours de sa vie.

    En gros Jonas, c'est un peu nous tous...


    Bonne lecture. Réagissez bien... Et surtout lâchez-vous, vous avez le droit !


    Jonas

     


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